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Le blog de alain.suze

Le blog de Alain SUZE Des articles sur la santé, sur la forme et le bien-être, sur la diététique, et sur la littérature.

L'euthanasie

  2660184679_a202c10c05.jpgL'euthanasie, cet acte qui consiste à tuer une personne en fin de vie, pour mettre fin à ses souffrances n'en finit pas de faire débat entre les différents acteurs.

 

Mais qui peut décider ?

  Les médecins sont ceux qui sont le plus au contact de ces personnes en fin de vie. Doivent-ils être ceux qui mettent fin à la vie, comme ils sont ceux qui réalisent les avortements, alors que leur vocation est de sauver la vie et de soulager la souffrance ? Ils sont les seuls qui connaissent exactement les chances de survie et de guérison de leur patient. Ils savent aussi quelle est la part réelle de souffrance physique et morale de ces personnes condamnées.

  Quelles sont les chances de guérir aux vues des connaissances de la science d'aujourd'hui ? tout le problème est peut-être bien là.

  Les parents de ces patients doivent aussi, être interrogés. En admettant qu'il n'y ait aucune volonté personnelle de nuire, pour des raisons quelconques (financière ?), ils ont aussi le droit à la parole. Certains doivent vivent en permanence avec la personne malade et il est évident que dans ces conditions, ils la connaissent bien, eux aussi. Sans compter qu'ils peuvent également avoir eux-mêmes des problèmes de santé les handicapant dans l'aide qu'ils peuvent apporter à leur proche en phase terminale.

  Les patients eux-mêmes enfin, ils sont au coeur du débat. Certains préfèrent la mort à la souffrance, d'autres préfèrent souffrir plutôt que de mourir, en d'autres enfin ne supportent pas la moindre douleur ou les difficultés qu'impose une longue maladie.

  Le législateur, lui, continue de considérer l'euthanasie comme un crime et à confier à la justice le soin de trancher. Quant à la justice, si elle condamne, il faut aussi reconnaître qu'elle sait tenir compte de certains facteurs humains et surtout individuels.

 

   Les médecins prétendent avoir suffisamment de médicaments efficaces à leur disposition pour que les patients en fin de vie et atteint de maladie provoquant d'horribles souffrance ne souffrent plus. Mais être alité en permanence, nourrit par sonde, perfuser d'antidouleur et maintenu en coma artificiel, est-ce cela la vie ?

  Peut-être dans l'avenir, le débat se fera-t-il de manière collégiale, les patients ayant rédigé préalablement leur testament réfutant tout acharnement thérapeutique. Reste à savoir qui commettra le geste fatal, lorsque le patient lui-même ne sera plus en état de le faire ? À moins que l'on attende pas aussi longtemps.

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P
Notre fils Hervé Pierra est resté plongé dans un coma végétatif chronique irréversible pendant 8 ans 1/2. Il est décédé après application de la loi Léonetti sans sédation en 6 jours<br /> cauchemardesques. En visitant le blog des parents d'Hervé Pierra, vous comprendrez pourquoi nous sommes pour une aide active à mourir dans certains cas. Plus d'infos :<br /> http://www.over-blog.com/profil/blogueur-3568581.html
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A
<br /> <br /> J'ai lu ce que vous avez écrit sur votre blog, et sachez que je suis de tout coeur avec vous. Il est déjà très difficile en France de "partir" lorsque l'on a sa conscience, mais lorsque l'on est<br /> dans un coma irréversible comme votre fils Hervé et que la décision vient des autres, cela relève du parcourt cauchemardesque que vous avez dû subir vous-même. Pourquoi ? La loi dit que... tout<br /> simplement. Comme pour l'IVG, un jour, bientôt, je l'espère la loi changera, elle sera plus humaine, et l'aide active que vous demandez sera pleinement légale.<br /> <br /> <br /> Ps. j'irai régulièrement sur votre blog et je relierai sur le mien toutes les informations que vous mettrez sur le votre.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />