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Le blog de alain.suze

Le blog de Alain SUZE Des articles sur la santé, sur la forme et le bien-être, sur la diététique, et sur la littérature.

Les médicaments génériques

Générique et princeps

Générique et princeps

      On en parle beaucoup, souvent à tort et à travers, c'est pourquoi j'ai pensé qu'une petite mise au point s'imposait.

   Accusés d'effets secondaires, que les princeps n'auraient pas, les médicaments génériques qui semblaient avoir le vent en poupe, pourraient bien être en perte de vitesse.

 

Définitions

> Médicaments

     Un médicament est un produit destiné à traiter une maladie. Il se présente sous différentes formes, comprimés, gellules, sirops, etc. Il contient une substance principale appelée principe actif, ainsi que des substances secondaires, comme des conservateurs, des colorants, etc.

> Excipients

     Il s'agit de substances qui améliorent l'aspect, le goût, la texture des médicaments, assurent leur conservation et facilitent l'acheminement du principe actif vers son lieu d'action dans l'organisme.

 

> Princeps

     Il s'agit du produit d'origine. Il a été créé par un laboratoire après de longues et coûteuses recherches.

 

> DCI

    C'est la dénomination commune internationnale. C'est le nom du principe actif d'un médicament. Par exemples le paracétamol est la DCI pour le Doliprane.

 

> Générique

   Au bout de vingt ans après sa mise sur le marché, le brevet d'un médicament tombe dans le domaine publique et n'importe quel autre laboratoire peut le copier en toute légalité.

    Il y aurait ainsi quelques 700 médicaments génériques différents sur le marché aujourd'hui.

  En théorie, un générique n'est donc pas une contre-façon, ni un médicament au rabais, il contient le même principe actif que le médicament d'origine, le princeps. Il doit lui aussi obtenir une AMM (autorisation de mise sur le marché), mais comme il n'a pas coûté d'argent pour sa recherche, il est généralement vendu entre 30 et 50 % moins cher.

 

Prescrition

    La réduction des dépenses de santé, obligatoire pour réduire le déficit de l'assurance maladie avait permis depuis 2002 aux médicaments génériques de se vendre de mieux en mieux. Mais depuis 2011, la tendance serait en train de s'inverser.

    En 2010, il s'était vendu 630 millions de boites de génériques ;

    En 2011, il s'en ait vendu 614 millions.

   Dans le même ordre le taux de substitution est passé de 82 % en 2009 à 70 % de nos jours.

 

    Si le médecin n'indique pas sur l'ordonnance la mention non substituable (NS), le pharmacien peut très bien, de manière parfaitement légale, échanger le médicament indiqué sur l'ordonnance avec son générique. 

   Or, aujourd'hui, de plus en plus de médecins, sous la demande de leur patients, indiquent la fameuse mention "NS" sur leurs ordonnances. 

 

Signification

   Les médicaments génériques ont souvent mauvaise presse aux yeux du publique, ceci à cause de la pression exercée par certains laboratoires, à cause aussi de la résistance des médecins suite à certaines affaires.

Que doit donc penser le consomateur ?

 

Non pas un, mais des génériques

En effet, il existe plusieurs types de médicaments génériques :

> La copie conforme

   Elle comporte le même principe actif, à la même dose, les mêmes excipients, le tout sous la même forme galénique (comprimés, gellules, etc.). C'est souvent le laboratoire à l'origine du princeps qui commercialise ce type de génériques.

 

> La copie similaire

   La seule différence avec le princeps, c'est que les excipients ne sont pas les mêmes. Tout le reste, y compris le devenir du médicament une fois dans l'organisme, est strictement identique au médicament d'origine.

 

> La copie assimilable

   Il s'agit d'un médicament différent du princeps. Même le principe actif a une forme chimique différente. La copie assimilable doit néanmoins apporter la preuve de son efficacité pour obtenir son AMM (autorisation de mise sur le marché).

 

Les excipients

     Ils ne sont pas anodins et certains ont même fait couler beaucoup d'encre, car ils peuvent avoir des effets pervers. Ce sont :

- Le sodium chez les hypertendus ;

- Le saccharose chez les diabétiques ;

- L'arachide chez les allergiques, etc.

 

Efficacité

    Pour l'afssps, l'agence française de sécurité sanitaire sur les produits de santé, le niveau de qualité est identique pour les génériques et pour les princeps.

    Certains médecins, pourtant, ne sont pas d'accord et rappellent que la loi tolère une variation allant de -20 à +25 % du principe actif dans  l'organisme.

    Pour certains médicaments, cela reviendrait à être inefficaces.

  Autre problème pour certains génériques dont la forme galénique est différente de celle du princeps, il arrive que des personnes âgées se trompent et reconnaissent mal leurs médicaments. Ceci est une autre raison pour les médecins de faire usage de la mention "NS".

   En fait, un certain nombre de médecins réservent l'usage des génériques pour les traitements de courtes durées et conserve l'usage des princeps pour les affections de longues durées.

   

Les idées reçues

Vrai ou faux

- La France est le pays où l'on vend le plus de génériques

Faux. La France est la première dans la consommation de médicaments, mais elle n'arrive qu'au 18ème rang en matière de consommation de génériques.

 

- L'aspect du générique est parfois différent de celui du princeps.

Vrai. La taille, la couleur et la présentation peuvent être différentes.

 

- Les pharmaciens ont tout à fait le droit de substituer le générique au médicament d'origine.

Vrai. Depuis 1999 la loi autorise les pharmaciens à exercer un droit de substitution. Si les patients refusent les génériques, ils doivent payer le pharmacien ou demander à leur médecins de porter la mention "NS" sur leur ordonnance.

 

- Le nom du générique est parfois le même que celui du princeps

Faux. Les génériques ont leurs propres noms. C'est, soit le nom du principe actif suivit du nom du laboratoire, soit un nom de marque suivit de la mention "Gé".

 

Conclusion

 Même si les principes actifs des médicaments génériques sont généralement les mêmes que ceux des médicaments de marque, il n'empêche que les génériques ont leurs propres effets secondaires. Rares et sans danger majeur, ils doivent néanmoins être pris en compte.

  C'est pourquoi un meilleur encadrement des génériques doit être mis en oeuvre, car les problèmes économiques ne doivent pas prendre le dessus sur les problèmes de santé pubique. 

 En pratique, il ne devrait donc pas y avoir de différence entre un générique et son princeps. Le principe actif, les excipients, la présentation et même la couleur devraient être parfaitement identiques.

 

Source : Vie pratique santé

 

 

 

      

        

      

     

                                                

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